mardi 14 janvier 2014

FESTIVAL PARIS DES FEMMES - 12 JANVIER 2014

UN FESTIVAL DE CRÉATION

                                                          

Dimanche 12 janvier le Théâtre des Mathurins a accueilli la 3ème et dernière journée du Festival PARIS DES FEMMES que je vous avais présenté le 27 décembre dernier (lire l'article en cliquant ICI).

3 jours de festival, 3 jours de fête pour mettre un coup de projecteur sur l'écriture théâtrale au féminin. 9 femmes écrivains pour 9 textes sur le thème "La vie : modes d'emploi", clin d’œil à George PEREC. Chaque soir 3 lectures-jouées. 3 metteurs en scène (Murielle MAGELLAN, Jean-Philippe PUYMARTIN et Alexandre ZAMBEAUX) chacun mettant en espace trois pièces au cours d'une même soirée.

N'ayant pu être présente sur la totalité du festival je ne vous parlerai que de cette troisième soirée. 

Il y avait de l'émotion dans la voix de Michèle FITOUSI lors de la présentation de la soirée, rappelant que le PARIS DES FEMMES qu'elle a créé avec Anne ROTENBERG et Véronique OLMI est placé sous le signe de la convivialité et du plaisir. Et c'est bien cet esprit qui a dominé la soirée.

C'est le texte d'Alice ZELITE, "D"une infinie élégance" qui a ouvert la soirée. Dit par Matila MALLIARAKIS et Fatou N'DIAYE, il nous parle du couple, de ses modes de communication en prenant pour prétexte la relation médecin / patient. J'ai regretté de n'avoir pu assister à la rencontre littéraire de l'après-midi qui m'aurait permise de mieux saisir l'intention de l'auteure.
J'ai beaucoup aimé "La Clémence ou comme si" de Florence HUIGE avec Tadrina HOCKING, Vincent DISSEZ et Fanny COTTENCON. Un texte sur les réconciliations. Alors qu'un frère et une sœur se retrouvent dans l'appartement de leur mère défunte, ils évoquent leur sœur aînée qu'ils n'ont pas vu depuis plusieurs années. Soudain elle arrive. Des retrouvailles forcées qui leur réserve bien des surprises. "Comment faire quand le lien est rompu comme le pain qui a laissé des miettes sur la nappe tachée de vin?". Un texte dit avec beaucoup de sensibilité notamment par Fanny COTTENCON.

Un final en beauté avec "Quarantaine" de Karine TUIL dit par Arnaud TSAMERE et un Raphaël MEZRAHI truculent quadragénaire en pleine crise existentielle et sur le point de se suicider. Il nous a livré une prestation pleine d'humour et de relief servant parfaitement un texte empreint d'auto-dérision.

Dans la préface du recueil "La vie : modes d'emploi" réunissant les 9 textes créés pour le festival, Véronique OVALDE écrit "les mises en espace sont comme les prémices d'un mouvement, c'est une grâce qui se devine". L'un des objectifs du festival est de permettre à ces créations de se développer. Comme le disait Alexandre ZAMBEAUX, ces mises en espace sont comme "un instant de répétition volé par le spectateur". Et si Blandine LE CALLET a reçu la proposition du festival "comme un cadeau", c'en est aussi un fait au spectateur que de nous permettre d'assister aux premiers pas de ces textes qui seront peut-être à l'affiche des théâtres parisiens ou d'ailleurs demain, comme ce fut le cas de "MUR" d'Amanda STHERS présenté jusque début janvier au Petit Théâtre de Paris (ma critique en cliquant ICI).

Connaître la même évolution que "MUR", c'est tout le mal que je souhaite à ces textes, et plus particulièrement à ceux de Karine TUIL et de Florence HUIGE tant j'ai eu le sentiment que toutes deux en avaient gardé sous le pied et qu'il y a dans les deux beaucoup de matière à développement. J'ai envie d'en savoir plus sur les retrouvailles et la réconciliation de la fratrie de "LA CLEMENCE OU COMME SI" et d'en voir plus sur "QUARANTAINE" et ce dialogue entre ce riche désœuvré qui veut en finir avec sa vie facile et ce sans papier qui rayonne de bonheur malgré une vie faite de renoncement. 

Ce qui est certain pour moi en tout cas c'est qu'en 2015 je prévois d'ors et déjà d'assister à la totalité de la 4ème version du Festival PARIS DES FEMMES.

POUR EN SAVOIR PLUS
Retrouvez le programme complet de ces trois jours sur le blog "PARIS DES FEMMES"

Vous pouvez également suivre le festival sur Twitter : @ParisdesFemmes et le hashtag #ParisdesFemmes et sur Facebook.

Le recueil des texte est publié au Editions l'Avant-scène Théâtre dans la collection les quatre-vents.


Une initiative qui séduit Les carnets d'Eimelle :

http://lecture-spectacle.blogspot.fr/2013/12/challenge-theatre-2014.html

2 commentaires:

  1. Impressions partagées !
    A bientôt

    RépondreSupprimer
  2. cela avait vraiment l'air très intéressant, merci pour ton lien, je l'ajoute au récapitulatif du challenge!

    RépondreSupprimer